Introduction

De toutes les richesses naturelles, l’eau est sans doute la plus menacée. En développant la pratique des activités aquatiques dans une perspective pédagogique pluridisciplinaire, nous gonflerons les rangs de ceux qui entendent la préserver ainsi que l’environnement.

Dans cet ouvrage l’approche de l’activité VA’A à l’école élémentaire souhaite donc dépasser la simple acquisition de techniques et savoir-faire pour l’intégrer dans le champs des moyens à la disposition d’un projet éducatif global.

Dans ce sens vous y trouverez la démarche propre à toute activité à l’école élémentaire : l’activité y est guidée et conduite par le maître avec ses élèves ( et non par un spécialiste) sans souci excessif de technicité.

La démarche proposée vise à former des individus autonomes, c’est à dire à les rendre responsables, capables d’agir sur l’environnement, de se situer dans le groupe, d’agir sur le groupe.

Le tableau ci-dessous illustre cette proposition :

L'enfantdécouvreaffineexpérimentereprésentesynthétise
Le maîtreobserverelanceaidesolliciteest attentif aux besoins

Références : 
"Le plein air... un jeu d'enfant" - Amicale EPS / Editeurs : Amicale EPS et Revue EPS

Historique

« La pirogue fut probablement l’objet oeuvré  le plus essentiel de la culture polynésienne, car sans elle il n’y aurait pas eu de populations insulaires telles que nous les connaissons aujourd’hui.

La nature, la forme et la construction des embarcations qui ont permis aux migrants de voyager à travers le Pacifique, sont très mal connues. On peut donc seulement supposer que les anciens naviguaient comme leurs descendants, sur des pirogues doubles ou à balancier. En revanche dès la découverte de Tahiti en 1767, les européens peuvent donner les premières descriptions des modèles qu’ils observent. Tous ces voyageurs sont frappés de voir le rôle important joué par le pirogue dans la vie quotidienne des Tahitiens.

Outil indispensable pour la pêche, moyen impératif de transport entre les îles ou engin de guerre, ces embarcations réalisées avec les moyens de l’âge de pierre sont remarquables pour leur principe de construction et leurs qualités nautiques.

On peut classer les pirogues anciennes suivant leur dessin et leur mode de propulsion : pirogues doubles à pagaie ou à voile et pirogues à balancier à pagaie ou à voile.

La petite pirogue simple à balancier et à pagaie, vaa, de 5 à 9 mètres, sert pour les petits déplacements et la pêche côtière. La coque est creusée dans un seul tronc d’arbre ( comme le tamanu ) et le balancier est à gauche.

La pirogue à balancier et à voile, vaa motu, de 10 à 13 mètres, est utilisée pour la pêche et les petits voyages. La coque est travaillée dans un ou deux troncs et au moins une rangée de bordés est ligaturée au-dessus des bords plats. La traverse avant du balancier supporte une étroite plate-forme permettant à un homme de faire contrepoids si nécessaire. Le type de voilure est différent suivant les archipels.

La pirogue double à voile, tipairua pour le transport et pahi pour le voyage. Elle peut atteindre 25 mètres de long. A une ou deux voiles ce “catamaran “ est manoeuvré par 4 à 20 hommes suivant sa taille. C’est le type de pirogue avec lequel on estime possible les grands voyages de découvertes. Une soixantaine de passagers et leurs provisions pouvaient prendre place à bord.

La pirogue double à pagaie, outre la tira pour la pêche, on ne trouve que les pirogues de guerre dans cette catégorie. La pahi tama’i se divise en deux classes : celles à fond arrondi destinée uniquement à la guerre, et les autres à fond en V pouvant être utilisées soit pour la guerre, soit pour voyager. »

extrait de TE FENUA

La pirogue

A l’origine, la pirogue (va’a), dont l’âge remonterait à 40 000 ans, servait aux polynésiens pour leurs migrations d’île en île.
Il existe différents types de pirogues :

    • les pirogues utilitaires :

      • la pirogue de pêche (va’a taia)
      • la pirogue à voile équipée de cannes à pêche ( va’a tira)
      • la pirogue des rois (va’a moemoe)
  • les pirogues de course :

    • la pirogue à voile (va’a motu)
    • la pirogue individuelle ( va’a hoe)
    • la pirogue de trois (va’a toru)
    • la pirogue de six (va’a ono)
    • la pirogue double de seize ( va’a tauati)

Si autrefois, les pirogues étaient exclusivement taillées dans le bois, actuellement, les matériaux modernes comme la fibre de verre, le polyester, et autres résines synthétiques ont pris la relève.

Types de courses

D’activité traditionnelle, la pratique de la pirogue est devenue une activité sportive reconnue au plan international…
Il existe deux types de course :

    • Les courses en ligne droite :

Elles se déroulent en eau calme sur six couloirs de 500 mètres de long et 13 mètres de large. Ce type de courses se déroule sur des distances de 500, 1000 et 3000 mètres (avec virages pour les distances supérieures à 500 mètres)

Dans ces courses on trouve des pirogues d’une,  six ,  ou douze places (doubles). Pour chaque catégorie, les pirogues doivent répondre aux mêmes normes de poids  et de longueur.

On notera que les fêtes de Juillet  sont  l’occasion d’organiser de  multiples  courses dans la rade de PAPEETE et vers le TOA TAI.

    • Les courses en haute mer :

On retiendra les principales :

    • PAPEETE – TOUR DE MOOREA-PAPEETE
    • HAWAIKI NUI
    • MOLOKAI
    • HOKULEA
    • (liste non exhaustive…)

La pagaie (Hoe)

Depuis son origine, la forme de la pagaie a beaucoup évolué. Autrefois, la pagaie était lourde avec une pale plate prolongée par un gros manche (HOE AFORO)

De nos jours, celle-ci s’est allégée avec un manche affiné, terminé par une poignée ou olive (HOE FEFE), avec une pale rétrécie et inclinée vers l’avant de 3°, 5°, 7°, 11° .

Les rencontres internationales ont permis l’évolution de la pagaie vers une plus grande efficacité. L’angle donné à la pale n’est pas une simple question de mode ; des principes hydrodynamiques justifient cette recherche. Il s’agit de faire en sorte que la pale soit le plus longtemps possible perpendiculaire à l’axe de déplacement et ce pendant un trajet aquatique d’une durée maximum.

Les conditions de navigation

“les polynésiens utilisaient à l’ère prè-européenne deux sortes d’embarcations à voile. L’une, comme les petites pirogues de lagon, avait un balancier sur un côté. L’autre était formée de deux coques, liées par des poutres transversales, et d’un pontage surmonté d’une cabine spacieuse. Le nom usuel des pirogues ne donne du reste pas une idée juste de leurs qualités nautiques. En réalité, c’étaient de véritables navires mesurant de 20 à 30 mètres de long, qui pouvaient transporter plusieurs douzaines de passagers. Dans des conditions favorables, ils pouvaient couvrir plusieurs milliers de kilomètres, puisqu’il est prouvé que des navigateurs venant des îles de la Société ont atteint la Nouvelle-Zélande et Hawaii. Nous ignorons cependant dans quel état et au prix de quelles privations, car la tradition n’a conservé aucun détail précis sur les circonstances .” (Bengt DANIELSSON – La Polynésie )

Vous trouverez ci-dessous les représentations des huit grandes pirogues qui ont participé au rassemblement de RAIATEA en 1995 :

‘AA KAHIKI NUI

Origine : Tahiti .
Construite sous la direction de Karim Cowan
Longueur : 45 pieds – surface de voile : 530 pieds carrés- poids : 4,4 tonnes

Pour ‘Aa qui porte l’un des noms attribués à l’étoile Sirius, au zénith des îles de la Société. Ce voyage à RAIATEA sera un baptême.

Elle a été construite en ‘uru pour la base des coques et une partie des bordés, en dakoa et kaori pour le pont, en ‘aito pour la baume et les mâts de secours ; d’autres bois locaux, comme le mara, le ‘auteraa, le ‘ati, et le purau vari ont également été utilisés pour différents éléments.

Aakahikinui

HAWAI’ILOA

Origine : Hawaii
longueur 57 pieds

Hawaii’iloa est le nom du premier chef qui découvrit l’archipel hawaïen. Les coques de cette pirogue ont été creusées dans deux gigantesques troncs de sapin, offerts par les indiens Tginlit et Haida de Shelikof, Alaska, après une recherche infructueuse de six mois dans les forêts de koa de HAWAII.

Les bois locaux, tels que le koa, hau, et ‘ohia, ont servi à fabriquer les mâts, les poutres reliant les coques . Les cordages sont en fibres naturelles, nape, purau, et un jeu de voiles est en pandanus natté. Un cours d’initiation à la navigation traditionnelle est proposé aux écoliers de HAWAII sur cette pirogue

HOKULEA

Origine : Hawaii
longueur : 62,4 pieds- surface de voile : 540 pieds carrés- poids : 11 tonnes

Hokule’a est le nom hawaïen d’Arcturus, l’étoile zénithale de cet archipel; c’est la “mère” des pirogues doubles contemporaines. Dessinée d’après des gravures anciennes et construite en matériaux modernes, elle navigue depuis vingt cinq ans dans l’archipel hawaïen. Elle a rallié plusieurs fois des îles de la Société (1976,1980,1992) ; en 1985 elle a accompli un voyage de 12 000 miles vers Tahiti, Raroto’a, Aotearoa (Nouvelle Zélande), Samoa et retour.

Navire-école, Hokule’a l’a été à plus d’un titre puisqu’elle a reçu à son bord plusieurs centaines de classes et que ses voyages sont suivis par plus de 10 000 écoliers. C’est également à bord de Hokule’a, que Maug Pialug, maître-navigateur micronésien a instruit une vingtaine d’élèves navigateurs.

MAKALI’I

Origine : Hawaii
longueur : 54 pieds-surface de voile : 500 pieds carrés – poids : 6,5 tonnes

Makali’i est le  nom hawaiien de la constellation des Pléiades, Makali’i était aussi le navigateur de la pirogue du Hawaiiloa.

C’est à Big Island, sur la côte  ouest de Hawaii que cette pirogue est née, à l’initiative d’anciens membres d’équipages de Hokule’a. Il faut souligner que cette réalisation a représenté un effort considérable, tant moral que financier pour les familles qui se sont investies dans ce projet. D’architecture traditionnelle, ses coques sont très étroites et profondes, elle est entièrement réalisée en matériaux modernes. Elle a accompli son premier voyage pour le grand rassemblement de RAIATEA.

TAKITUMU

Origine : Raroto’a
longueur : 53 pieds – poids : 7 tonnes

Takitumu signifie “le fardeau est retiré”. C’est le nom que Tangiia, chef de Raroto’a donna à sa pirogue après sa victoire contre son frère Tupatu il y a environ six cents ans.

La nouvelle Takitumu a été construite en bois contre-plaqué sur le modèle de la première : ses coques sont asymétriques, son gréement est celui de la ndrua fidjienne, et son habitacle est à l’étage.

Présent au Maire Nui à Raroto’a en 1992, elle a déjà effectué un voyage aller et retour aux îles de la Société en 1993.

TE ‘AU O TONGA

Origine : Raroto’a
longueur : 72 pieds – poids : 10 tonnes

Te’Au o Tonga signifie “ la brume du Sud “, c’était le nom de la pirogue de Karika, chef samoan qui s’établit à Raroto’a il y a six siècles environ, à l’époque de Tangiia.

Construite en bois contre-plaqué, tout en respectant le modèle ancien des tipaerua, elle possède des coques de mêmes dimensions qui se prolongent à l’avant par une planche plate et se terminent à l’arrière par des ornements verticaux très élancés.

Une centaine de personnes ont uni leurs efforts pour transporter les deux coques de cette pirogue depuis la vallée Takuvaine jusqu’à la plage afin de les assembler. Fait extrêmement rare, une épaisse brume a enveloppé l’île toute entière pendant cette journée… Selon les sages la pirogue recevait ainsi les bénédictions des tupuna.

TAHITI NUI

Origine : Tahiti
longueur : 75 pieds – surface de voile : 925 pieds carrés – poids : 12 tonnes

Tahiti Nui est la plus longue des huit pirogues de la flottille. De l’ancienne pirogue Hawaiiki Nui, elle n’a conservé que les deux troncs de totara qui constituent la base de ses coques. Les bordés, les membrures, le pont et les mâts sont en dakoa et les traverses en sapin.

De nombreux jeunes tahitiens ont participé à la construction de Tahiti Nui, en particulier pour la décoration et la sculpture de ses deux coques.

TE ‘AURERE

Origine : Nouvelle Zélande
longueur 57 pieds- poids 8 tonnes

Te’Aurere est originaire de Aotearoa, la Nouvelle Zélande et son nom évoque “ le déplacement d’un nuage de brume”. Ses coques ont été creusées dans deux troncs centenaires de kauri. Son constructeur avait déjà réalisé auparavant les deux grandes pirogues cérémonielles Mataatua Puhi et Te Ika a Maui.

En 1992, lors de son voyage inaugural, Te’aurere a déjà effectué un voyage aller et retour à Raroto’a (Îles Cook). Cette pirogue est dédiée à la formation de jeunes équipages maori à l’art de la navigation traditionnelle.

Réglementation pour la pratique du va’a en milieu scolaire

Télécharger :
Arrêté N°1227 CM du 30 août 2007
Extrait du JOPF
Quelques conseils pour la pratique du va’a

ARRETE n° 1227 CM du 30 août 2007 réglementant la pratique du va’a en milieu scolaire primaire et secondaire.
(JOPF 06 sep 2007 p.3283, 3284) – NOR DEP0701643AC

LE PRÉSIDENT DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE,

Sur le rapport du ministre de l’éducation, du logement et de la pêche, chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche,

Vu la loi organique n° 2004-192 du 27 février 2004 modifiée portant statut d’autonomie de la Polynésie française, ensemble la loi n° 2004-193 du 27 février 2004 complétant le statut d’autonomie de la Polynésie française ;
Vu l’arrêté n° 3985 PR du 29 décembre 2006 modifié portant nomination du vice-président et des autres ministres du gouvernement de la Polynésie française, et déterminant leurs fonctions ;
Vu la délibération n° 2001-160 APF du 11 septembre 2001 portant création de la direction de l’enseignement primaire ;
Vu l’arrêté n° 1479 CM du 16 novembre 2001 portant organisation et définition des domaines d’action de la direction de l’enseignement primaire ;
Vu la délibération n° 87-14 AT du 29 janvier 1987 portant création de la direction des enseignements secondaires ;
Vu l’arrêté n° 190 CM du 19 février 1987 modifié portant organisation des enseignements secondaires ;

Le conseil des ministres en ayant délibéré dans sa séance du 29 août 2007,
arrête :

Article 1er : La réglementation pour la pratique du va’a en milieu scolaire primaire et secondaire est établie conformément aux dispositions annexées au présent arrêté.
Article 2 : L’arrêté n° 1034 CM du 7 septembre 1989 rendant obligatoire le règlement des activités du va’a en milieu scolaire primaire et secondaire est abrogé.
Article 3 : Le ministre de l’éducation, du logement et de la pêche, chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, est chargé de l’exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal officiel de la Polynésie française.

Fait à Papeete, le 30 août 2007.
Gaston TONG SANG.
Par le Président de la Polynésie française :
Le ministre de l’éducation,
du logement et de la pêche,
Tearii ALPHA

 ANNEXE à l’arrêté n° 1227/CM du 30 août 2007
RÉGLEMENTATION POUR LA PRATIQUE DU VA’A
EN MILIEU SCOLAIRE
(1er et 2nd degré)

L’arrêté n° 1034/CM du 07 septembre 1989 est abrogé

RÈGLES DE SÉCURITE

I – SAVOIR NAGER

L’enfant doit justifier de l’aptitude à la nage au moyen de la production d’une attestation officielle d’un organisme habilité, sur un parcours en aisance sur une distance de 50 mètres au minimum, départ sauté ou plongé.

Si l’attestation ne peut être produite, l’enfant doit passer avec succès un test de natation consistant en :
– parcours en nage libre sur une distance de 50 m, départ sauté ou plongé ;
– un test d’aisance en immersion.

II – GILET DE SAUVETAGE

Le port du gilet de sauvetage est obligatoire pour tous les élèves. Il appartient à l’enseignant d’en vérifier l’état et de s’assurer que celui-ci est convenablement attaché.

III – ÉQUIPEMENT DE LA PIROGUE

La pirogue doit être équipée de réserves de flottabilité à l’avant et à l’arrière ou tout autre dispositif mis en œuvre par le constructeur assurant la flottabilité de l’embarcation ;

Chaque  pirogue doit disposer d’écopes fixées à l’embarcation à l’aide de cordelettes.

IV – LE PLAN D’EAU

Affichage
Un plan des zones d’activités est affiché sur le site établissant clairement :

      • les différentes limites de navigation ;
      • Les zones dangereuses interdites.

Pour la pratique à caractère exceptionnel, dans des sites sans lagon :

  • L’activité doit faire l’objet d’une autorisation préalable délivrée par le Directeur de l’enseignement primaire ou le Directeur des enseignements secondaires ou le Directeur de l’enseignement privé concerné.
    A cette fin, le directeur d’école ou le chef d’établissement doit transmettre un dossier détaillé indiquant les caractéristiques géographiques du site, les modalités d’encadrement prévues (nombre d’accompagnateurs et qualifications respectives) et recensant les dispositifs de sécurité mis en oeuvre conformément à la réglementation et requis par le contexte géographique.
    Cette autorisation ne peut être délivrée si la pratique en lagon est possible dans une zone proche du lieu pour lequel elle est sollicitée.

Pour la pratique en lagon :

    • L’approche et le franchissement des passes sont strictement interdits ;
    • Dans la zone d’influence directe des passes, il convient de veiller à ce que l’activité puisse être conduite en toute sécurité. A cette fin, l’enseignant en charge de la classe doit analyser avec rigueur les conditions rencontrées, notamment de direction et de force du courant, de même que l’influence de la houle.

V – ORGANISATION DES SECOURS

Le personnel d’encadrement doit disposer des numéros de téléphone des secours (pompiers, médecins, hôpital, gendarmerie) Un affichage de ces numéros, visible de tous, est souhaitable.
Une trousse de premier secours est requise sur le lieu d’activités.

VI – DISPOSITIF DE SAUVETAGE

Il est constitué d’un bateau à moteur d’intervention adapté aux caractéristiques du plan d’eau et à la nature des interventions. Il doit être prêt pour une utilisation immédiate et outre le matériel de sécurité obligatoire pour chaque embarcation, il doit notamment posséder à bord, un dispositif nécessaire au remorquage d’un va’a ;

Dans le cas de la pratique en « haute mer » (hors lagon), le bateau est obligatoirement sur l’eau pour assurer la sécurité et l’enseignement ;

Dans le cas d’utilisation en lagon d’une seule pirogue double avec l’enseignant à bord, la présence sur l’eau du bateau à moteur d’intervention n’est pas indispensable.

VII – ENCADREMENT DE L’ACTIVITE

  1. École élémentaire :
    L’activité est encadrée par une personne possédant une compétence pédagogique  pour le niveau d’intervention qu’elle dirige (cette personne peut être soit un enseignant ou un intervenant extérieur) et par une autre personne chargée de la sécurité ou éventuellement d’une animation à terre (cette personne peut être soit un enseignant soit un intervenant extérieur).
    L’une au moins de ces deux personnes doit être titulaire de l’attestation de formation aux premiers secours (AFPS ou équivalence)
    Ces modalités sont valables pour un nombre d’élèves correspondant à l’effectif de la classe.
  2. Enseignement secondaire :
    L’activité est encadrée obligatoirement par le professeur d’Education Physique et Sportive. Il peut être secondé par toutes autres personnes possédant les compétences pour encadrer l’activité, et/ou par un personnel assurant la sécurité des élèves restés à terre.
    Ces modalités sont valables pour un nombre d’élèves correspondant à l’effectif de la classe.

VIII – ENVIRONNEMENT CONVENABLE

L’enseignant, responsable pédagogique de la classe est habilité à suspendre la  sortie en va’a  s’il juge les conditions de sécurité insuffisantes (conditions météorologiques défavorables, force du vent, état de la mer…. ou toutes autres raisons liées à l’inadaptation du matériel ou à l’insuffisance de l’encadrement).

IX – NOMBRE D’EMBARCATIONS SUR L’EAU

Le nombre d’embarcations sur l’eau est laissé à l’appréciation du responsable de l’activité en fonction du niveau de pratique de ses élèves et du type d’embarcations utilisées. Cependant,  l’activité ne peut se dérouler avec plus de 4 embarcations simultanément sur le plan d’eau.

QUELQUES CONSEILS POUR LA MISE EN OEUVRE
DE L’ACTIVITÉ VA’A À L’ÉCOLE

Ce document ne se substitue pas à la réglementation existante (Arrêté n° 1227/CM  du 30 août 2007 abrogeant l’arrêté n°1034/CM du 7 septembre 1989) mais vise à alimenter la réflexion des équipes pédagogiques dans la mise en œuvre de cette activité.

I – PROGRAMMER LA PRATIQUE DU VA’A DANS LE TEMPS D’ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE

L’inscription de l’activité va’a dans la programmation EPS d’une école permet un traitement de la compétence : « adapter ses déplacements aux différents types d’environnements »
Elle contribue donc à se rapprocher des exigences des programmes.
Par ailleurs, l’activité va’a appartient au patrimoine culturel des élèves polynésiens et, à ce titre, est pour eux porteuse de sens et recueille leur adhésion.

La mise en place de l’enseignement de l’activité va’a :

  • s’avère coûteuse (autant au plan financier qu’en termes de préparation et d’entretien du matériel)  Le coût d’une pirogue est élevé ce qui implique très généralement la coopération avec un club et l’usage de matériel rarement adapté aux exigences de l’enseignement en milieu scolaire.
  • pose de manière systématique des questions relatives à la sécurité. La construction de compétences relatives à une pratique sécurisée constitue même un des premiers objectifs des séquences d’enseignement.
  • Le matériel est multiple (pirogues lourdes et encombrantes, malaisément manipulables hors de l’eau, rames, écopes, gilets de sauvetage…) ; il requiert une vigilance constante et un entretien régulier.
  • Les risques induits par une pratique nautique (l’immersion des élèves en cas de chavirage peut déclencher des effets de panique) existent et doivent être pris en compte dans les contenus d’enseignement et l’organisation de la leçon.

II – ETAT DES LIEUX

1)  Un premier constat s’impose : la diversité est de règle et normaliser la pratique dans toutes les écoles conduirait à condamner des organisations qui font, ici et là, la preuve de leur efficacité.

2)  Il existe un enseignement du va’a là où existent des conditions facilitantes :

  • Stabilité de l’équipe éducative ;
  • Proximité d’une école de va’a ou d’un club ouvert à la participation des scolaires ;
  • présence au sein de l’équipe d’un « expert », souvent pratiquant lui-même, enseignant ou intervenant extérieur.

III – CONSEILS RELATIFS À LA MISE EN OEUVRE

Nous examinerons successivement les éléments de sécurité à prendre en compte puis nous envisagerons des dispositifs internes à l’école permettant d’optimiser l’enseignement du va’a.

III-1) Sécurité « passive »

–   le matériel :
Les élèves doivent disposer d’un gilet de sauvetage et il appartient à l’enseignant de s’assurer que celui-ci est convenablement attaché. Chaque embarcation doit être pourvue d’écopes. Il convient de s’assurer de la flottabilité des pirogues elles-mêmes et de leur état avant la mise à l’eau. Celle-ci requiert des précautions particulières de manière à éviter les chocs ; la même vigilance lors de la navigation garantira des collisions.

–   le lieu d’exercice :
Il convient qu’à chacune des leçons l’enseignant définisse explicitement le périmètre de navigation en fonction des conditions météorologiques et des contenus de sa leçon.

Il va de soi enfin qu’un site aussi sécurisé soit-il devient dangereux dans des conditions de mer agitée ou de vent fort. L’enseignant, à chacune des leçons doit apprécier les risques encourus et la prise de décision de maintien ou de suppression  de l’activité lui revient.

–   la surveillance :
L’enseignant, toujours accompagné d’un autre intervenant, se trouve donc en situation de choisir l’organisation pédagogique et son propre positionnement : être sur l’eau ou sur le bord ? Enseigner et/ou surveiller ? Le choix n’est pas si simple : il doit tenir compte du site, de l’expertise technique des élèves et de leur maturité, de leur comportement, des contenus même de la leçon, des conditions météorologiques, des compétences techniques et pédagogiques de l’intervenant…
Le bateau de sécurité : son caractère obligatoire cristallise les préoccupations sécuritaires des enseignants, à tel point que beaucoup d’entre eux s’empressent de passer le permis, persuadés, à tord, d’acquérir par-là même les compétences nautiques leur permettant d’enseigner « en toute sécurité » Or, l’aisance du pilotage d’un bateau à moteur s’acquiert non par l’obtention du permis mais par la pratique. Un pilote débutant constitue un danger potentiel avant d’être une aide éventuelle.

Quelques mises au point s’imposent :
certains bateaux utilisés disposent d’un moteur inférieur à 10CV ; Ils présentent l’avantage d’être pilotés sans permis mais leur manque de puissance les rend impropres à toute intervention sur des pirogues lourdes a fortiori dans des conditions de houle ou de vent fort. Si en plus de l’enseignant le bateau transporte un ou des élèves, il s’avère incapable de secourir une pirogue !
Les moteurs de 15CV qui équipent la majorité des bateaux de sécurité ont la puissance requise pour se déplacer rapidement sur un plan d’eau (à condition de ne pas être surchargés d’élèves « en attente ») et permettre à l’enseignant de conseiller et guider un équipage qui vient de chavirer mais ne peuvent prétendre à envisager une action de remorquage efficace.

III-2) Sécurité active

Le premier risque encouru lors de la pratique de toute activité nautique ou aquatique est bien évidemment la noyade.
Pour y parer des précautions simples s’imposent :

  •    La vérification préliminaire du savoir nager (cf. réglementation)
  •    Le port d’un gilet de sauvetage dûment attaché
  •    L’apprentissage dès les premières leçons des manœuvres à opérer en cas de chavirage pour remettre la pirogue à flot, la vider et réintégrer son bord (opération qui peut s’avérer problématique pour des élèves en surpoids) : ces premières compétences à faire acquérir aux élèves concernent donc la sécurité. Elles éviteront tout phénomène de panique en cas de dessalage imprévu.

III-3) Créer les meilleures conditions de pratique

–   Confier l’apprentissage de la pirogue à des enseignants compétents
Il convient de rappeler ici que l’enseignant est à même d’apprécier si son expertise lui permet ou non d’enseigner telle ou telle activité dans des conditions de sécurité optimales.

Au sein de l’équipe éducative de l’école l’échange de service est une solution à envisager si le titulaire de la classe ne se sent pas compétent.

–   Offrir aux élèves un temps de pratique suffisamment long
Le va’a exige un temps de préparation et de rangement du matériel relativement long auquel il faut ajouter un temps d’explication initiale et un bilan final qui réduisent d’autant le temps de pratique effective. La base nautique utilisée est de surcroît souvent éloignée de l’école…Rappelons que les programmes insistent sur la nécessité d’une dizaine de séances consécutives de pratique pour espérer une stabilisation des apprentissages.

Par séance le temps effectif de pratique ne devrait pas être inférieur à une heure compte tenu de l’obligation de procéder à des rotations de rameurs. Par ailleurs, le temps de trajet ne peut être supérieur au temps d’activité effective.
Face à ces contraintes il est souhaitable de se poser la question de l’intérêt d’un aménagement horaire, regroupant les trois heures hebdomadaires d’éducation physique pour la durée du cycle de va’a.

–   Choisir les niveaux de classe concernés
En raison des dangers liés au portage d’un matériel lourd dans des espaces souvent encombrés et sur un sol inégal ou glissant il ne paraît pas souhaitable de proposer cette activité à d’autres classes que les CM1, CM2 et CJA. Cependant, dans le cadre d’une structure proposant du matériel adapté à l’âge des élèves on peut envisager de concerner des élèves plus jeunes.

En conclusion, la programmation d’une activité comme le va’a, inscrite dans le patrimoine de nos élèves ne peut qu’être recommandée.
Elle ne peut pourtant l’être au prix de leur sécurité.

Document réalisée en référence de la circulaire proposée pour le secondaire
par Madame Michèle BECK  –   IPR/IA EPS

Didactique

Niveau 1 | Débutant

Essence de l’activité, problèmes, acquisitions nécessairesProposition de séquencesSituation de référenceCritères de réussite – Séance : 123456

ESSENCE DE L’ACTIVITÉ 

Activité sportive traditionnelle. Activité aquatique de propulsion d’une embarcation à l’aide de rames. Caractère individuel ou collectif selon les types  d’embarcation. Au plan du sport civil : débouche sur des courses de vitesse ou d’endurance.

PROBLÈMES POSÉS A L’ENFANT :

L’incertitude du milieu suppose de vaincre l’appréhension
L’embarcation nécessite une maîtrise de l’équilibre
La propulsion nécessite force, endurance, coordination
Le degré d’autonomie doit être suffisant pour assurer seul l’ensemble des contraintes et exigences de l’activité.

ACQUISITIONS NÉCESSAIRES

Ces acquisitions se situent à trois niveaux :

connaissances savoir-faire attitudes/comportements

caractéristiques de l’engin
règles de sécurité
limites de la zone d’évolution

savoir nager
appuis efficaces pour la propulsion, pour la direction
maintenir l’équilibre
gérer son énergie
coordonner des actions collectives

maîtrise de l’émotivité
coopération
respect des règles
assumer des responsabilités

PROPOSITION DE SÉQUENCES 

Concevoir une séquence en EPS suppose de déterminer au préalable le niveau de maîtrise auquel on souhaite conduire les élèves. Ce niveau de maîtrise s’exprime par une situation de référence : définition

En va’a plusieurs niveaux de maîtrise peuvent être envisagés : depuis le débutant qui découvre l’activité jusqu’à l’élève capable de naviguer sur une pirogue hoe. Nous pouvons donc élaborer plusieurs situations de référence, que vous choisirez en fonction de votre classe, du vécu antérieur des élèves, des installations dont vous disposez, de la durée que vous pouvez consacrer à l’activité.


NIVEAU DÉBUTANT

SITUATION DE RÉFÉRENCE 1

Effectuer un parcours, en pirogue 6, comprenant :

  • Embarquer à partir d’un endroit où les rameurs “ont pied”
  • une marche arrière suivie d’un quart de tour
  • un parcours en ligne droite entre deux bouées
  • un virage autour d’une bouée, balancier à l’intérieur du virage
  • un arrêt précis, nez de la pirogue contre une bouée
  • débarquer

exemple de dispositif à mettre en place pour la situation de référence

CRITÈRES DE RÉUSSITE

  • embarquer coté balancier. Poser les fesses sur la pirogue avant de poser les pieds au fond.
  • tenir la rame de manière à ce que la face propulsive soit bien orientée, tant en marche avant qu’en marche arrière.
  • faire le virage en restant à proximité de la bouée servant de repère. Conserver un maximum de vitesse à la pirogue. Ne pas toucher la bouée avec la pirogue ou le balancier.
  • passer entre les bouées sans les toucher
  • participation de tous les rameurs à la manoeuvre pour faire pivoter la pirogue, pour l’arrêter à l’endroit souhaité

 Le travail du maître consiste maintenant à élaborer les séances devant permettre aux élèves de réaliser avec succès cette situation de référence.

Le niveau de réalisation pourra être évaluer à partir du temps mis pour réaliser l’ensemble du parcours. Mais pour être significative cette évaluation suppose que le même parcours, strictement le même, soit présenté plusieurs fois aux élèves au cours de la séquence.

La comparaison des temps autorisera l’évaluation des progrès des élèves par le maître et l’auto-évaluation par les enfants.


1ère séance

Objectifs:

    • connaissances : port du gilet de sauvetage, zone d’évolution autorisée, personnes et intervenants extérieurs, la pirogue (différentes parties, distinguer l’avant de l’arrière, etc…)
    • savoir-faire à acquérir : embarquer, débarquer, manier la rame, suivre une direction.
  • comportements : participer à la mise en place et au rangement du matériel.

Il apparaît que la première séance devra porter pour une grande partie du temps sur les objectifs de connaissance.

* Quelques situations proposées *

situation 1 : connaître les lieux et les personnes

  • visite de la “base nautique”. Faire le tour des installations, si possible faire la visite du plan d’eau avec le bateau de sécurité ( par petits groupes). Le plan décrivant la zone d’évolution autorisée ( obligatoire – cf textes réglementaires) sera étudié et les repères matériels bien situés.

On profitera de cette phase pour vérifier le matériel : écopes ( obligatoires ), les pirogues, les gilets.

situation 2 : sécuriser – naviguer :

    • deux groupes sont constitués.
      • groupe A : vérification de l’aisance aquatique. Expérimenter sur un parcours aquatique les effets du port du gilet de sauvetage : immersions possibles? déplacements dans différentes positions (équilibre ventral, dorsal )
      • groupe B : présentation de la rame : tenue, trajet moteur, changement de main
  • mise à l’eau des pirogues : dans la mesure du possible, cette tâche sera assurée par les enfants eux-mêmes. Cette manoeuvre nécessite une organisation particulière et une bonne coordination. La mise  à l’eau constitue la première phase collective de l’activité. Mettre au moins 12 enfants pour porter la pirogue. Désigner un capitaine “raatira” chargé de donner le signal pour porter. Placer au minimum 5 rameurs à chaque extrémité, 2 au balancier “ama”.

situation 3 : Naviguer

Les pirogues dans l’eau mais tenues au bord par la pointe arrière. Les élèves rament en recherchant les sensations d’appuis, la meilleure position des mains sur la rame. Ils s’exercent au changement de bord, individuellement puis collectivement.

  • naviguer, le maître ou l’intervenant extérieur embarque comme peperu : aller d’une bouée à une autre; recherche d’une propulsion efficace par coordination des rameurs; visiter à nouveau le plan d’eau et vérifier la localisation des repères par les enfants.

2ème séance

Objectifs:

    • connaissances : caractéristiques de la pirogue, nom des différentes parties en français et en reo maohi, rappel des règles de sécurité
    • savoir-faire : connaître les actions permettant de diriger la pirogue, coordonner les actions de propulsion
  • comportements : acquérir une autonomie suffisante pour : mettre les pirogues à l’eau, vérifier le matériel de sécurité, s’équiper avec les gilets de sauvetage

situation 1: connaître la pirogue

A partir d’un schéma avec légende, désigner les différentes parties de la pirogue, les nommer.
Évaluation : Ce schéma se reproposer à la fin de la séance, mais il sera non légendé et les élèves devront mettre les légendes.

Situation 2 : embarquer et naviguer en ligne droite

Le dispositif : parcours parallèle au bord, passage entre 2 bouées sans les toucher.
2 équipes A et B, 1 pirogue

A tour de rôle chaque équipe essayera de passer entre les bouées sans les toucher. Chaque équipe fera 6 passages avec changement de peperu à chaque passage; ainsi tous les élèves seront passés au rôle de peperu.
remarque :  le changement d’équipe devra se faire de plus en plus rapidement en respectant les consignes : monter et descendre coté balancier, ne pas se mettre debout dans la pirogue.

Cette situation va poser le problème : comment diriger la pirogue? qui la dirige? comment et quand agir?

situation 3 : apprentissage de “l’appel” et de “l’écart”

L’appel : action consistant à attirer l’eau vers la pirogue
L’écart : consistant à écarter l’eau de la pirogue en prenant appui sur le bord de la piroguesituat3

Après avoir montrer à terre les 2 gestes, mise en situation :

  • pirogue perpendiculaire au bord, faire manoeuvrer coté balancier pour obtenir des déplacements latéraux :
    • tous les élèves font des appels, que constate-t-on?
    • tous les élèves font des écarts, que constate-t-on ?
  • idem coté opposé au balancier : dans ce cas le risque est important de faire dessaler la pirogue. Le maître se tiendra près du ama pour le stopper lorsqu’il va se décoller de l’eau. Faire constater le problème et justifier.

situation 4 : diriger la pirogue

Même dispositif que dans la situation précédente. Le maître sera dans l’eau et tiendra le ama en son milieu. Il sera le point de pivot autour duquel les rameurs devront faire pivoter la pirogue.

consigne : faire tourner l’avant de la pirogue vers la droite : comment? appel ou écart? qui fait appel? qui fait écart?

reprendre la consigne en introduisant une contrainte supplémentaire : manoeuvrer exclusivement du coté balancier

Même tâche mais en demandant de faire pivoter l’avant de la pirogue sur la gauche.

situation 5 : évaluation

Jeu : la chasse au trésor . Pour les pirogues (2 au maximum) le but du jeu est de récupérer le maximum d’objets flottants sur le plan d’eau.

Attention, dans ce jeu les dessalages sont fréquents. En conséquence il est indispensable que le bateau de sécurité soit sur l’eau à ce moment là et que les élèves soient prévenus.


3ème séance 

Mise en place de la situation de référence.

Pourquoi proposer cette situation à ce moment de la séquence ?

Cela ne pouvait pas se faire avant pour des débutants, pour des raisons de sécurité essentiellement. Par contre, la proposer en 3ème séance permet aux élèves de se situer par rapport à ce qu’ils savent déjà et par rapport à ce qu’ils leur reste à apprendre.
Dès maintenant il est souhaitable de constituer des équipes de 6 rameurs qui resteront stables jusqu’à la fin de la séquence.

Dans cette séance on s’efforcera de proposer plusieurs fois la situation à chaque équipe. En effet la première tentative sera plus du domaine de la découverte. Les tentatives suivantes feront l’objet de l’évaluation en fonction des critères de réussite que nous rappelons :

Les critères de réussites  :

  • embarquer coté balancier. Poser les fesses sur la pirogue avant de poser les pieds au fond.
  • tenir la rame de manière à ce que la face propulsive soit bien orientée, tant en marche avant qu’en marche arrière.
  • faire le virage en restant à proximité de la bouée servant de repère. Conserver un minimum de vitesse à la pirogue. Ne pas toucher la bouée avec la pirogue ou le balancier.
  • passer entre les bouées sans les toucher
  • participation de tous les rameurs à la manoeuvre pour faire pivoter la pirogue, pour l’arrêter à l’endroit souhaité

4ème séance 

Objectifs:

    • connaissances : les différents rôles des rameurs ( faahoro, tare, peperu),
    • savoir-faire : Les actions à conduire en cas de dessalage de la pirogue, les actions à mener en fonction de la place occupée dans des manoeuvres comme le virage.
  • comportements : agir  ensemble, maîtrise de l’émotivité.

situation 1 : réaliser rapidement  un virage

Cela suppose de maîtriser la trajectoire afin que la distance parcourue pendant ce virage soit la plus courte possible. Cela suppose également que la vitesse de la pirogue soit conservée au maximum pendant le virage.

En conséquence le travail de l’élève portera sur la conduite de la pirogue, la répartition des rôles et la coordination des différentes actions à conduire.

Dispositif : parcours  en slalom balisé par des bouées plus ou moins proches selon le niveau de maîtrise souhaité :

but pour l’équipe :
réaliser le parcours sans toucher les bouées.
deux pirogues sont sur le plan d’eau.

consignes :

  • les rameurs 2,3,4,5 seront les “moteurs” c’est à dire qu’ils propulsent la pirogue et ne s’occupent pas de la direction: c’est eux qui maintiennent la vitesse !
  • le peperu et le rameur 6 vont diriger la pirogue lors des changements de direction par des manoeuvres d’appel ou d’écart.
  • chaque équipe réalise trois fois le parcours en changeant de rôle.
  • pendant le changement de rôle, la deuxième équipe effectue le parcours.

numérotation des rameurs

Dénomination des rameurs

  • 1 :  pēperu : c’ est celui qui dirige la pirogue
  • 2,3,4,5 : les moteurs, tura’i ; l’un d’entre eux joue le rôle de “tare”, c’est à dire, celui qui rythme la cadence et indique le changement de coté
  • 6 : fa’ahoro : il est celui qui donne la cadence ; les autres rameurs suivent son coup de rame afin d’assurer la coordination nécessaire à une propulsion efficace. Il participe activement pour diriger la pirogue notamment dans les virages.

situation 2

Même objectif, même dispositif

but pour les équipes : réaliser le virage sans toucher les bouées
consignes :

  • réaliser le virage 6 fois de suite
  • à chaque tentative les rameurs se décalent d’une place. Pour cela le 6 saute à l’eau et vient prendre la place du 1. Cela suppose d’être capable de remonter dans la pirogue en pleine eau.

critères de réussite : réaliser 4 virages sur 6 sans toucher les bouées.

situation 3

Le dessalage, le ressalage : le dessalage sera provoqué volontairement par les élèves eux-mêmes. Le ressalage consiste à remettre la pirogue à flot, à récupérer les rames, à vider la pirogue.
Consignes de sécurité : faire très attention au “ama” lorsqu’il retombe dans l’eau. Sans gilet de sauvetage il suffit de ne pas remonter immédiatement à la surface. Avec le gilet qui limite l’immersion, il faut demander aux élèves de se protéger la tête avec les bras.
Procédure du ressalage :

  • 1 s’assurer qu’aucun des rameurs n’est blessé
  • 2 récupérer les rames
  • 3 placer 2 rameurs au “ama” pour le soulever
  • 4 placer les autres rameurs au retournement de la pirogue
  • 5 vider la pirogue à l’aide de l’écope, des rames, ou en la secouant d’avant en arrière.
  • 6 lorsqu’elle est suffisamment vidée pour accepter le poids d’un rameur, l’un d’eux monte à bord, puis 2, 3 etc…

Dispositif : en eau peu profonde, les élèves ayant de l’eau jusqu’aux épaules, 2 pirogues .
but pour l’équipe : dessaler et ressaler la pirogue en respectant les principes donnés

consignes :

  • se protéger la tête au moment du dessalage
  • respecter l’ordre des actions

critères de réussite :

  • ressalage de la pirogue sans intervention de l’adulte
  • durée acceptable de l’opération (temps à déterminer par le maître)
  • respect de la procédure.

5ème séance 

Objectifs:

    • Maîtrise des savoirs faire
    • Prise de responsabilité
  • Renforcement des connaissances

Situation

Après une nouvelle présentation de la zone de navigation devant le plan élaboré à cet effet (travail fait en séance de géographie et/ou de technologie) le maître propose de faire une excursion sur le lagon.

Les pirogues sont vérifiées comme à chaque séance ( voir check-list de sécurité), un adulte embarque sur le bateau suiveur. Les élèves ne pouvant naviguer immédiatement sont sous la responsabilité de l’adulte qui reste à terre et élaborent ce que sera leur excursion. Ils révisent également les connaissances qui pourront faire l’objet du  questionnaire proposé en 6ème séance.

L’excursion devra comprendre des parcours en ligne droite, des virages, des changements de rôles et tout autre situation faisant appel aux acquis des séances précédentes.


6ème séance 

Objectifs:

Dernière séance de la séquence.

Reprise de la situation de référence dans un but d’évaluation.

Chaque équipe, équipe constituée depuis la 2ème ou la 3ème séance, reçoit les consignes suivantes:

  • vous allez être évalués de la manière suivante: temps réalisé pour exécuter le parcours que vous connaissez, contrôle de vos connaissances sous forme d’un questionnaire à remplir individuellement .
  • chaque équipe devra faire le parcours 3 fois en changeant de peperu. Le temps total des 3 parcours sera pris en compte
  • les points obtenus aux questionnaires seront déduits du temps réalisé.

Cela permet au maître d’apprécier les connaissances acquises et d’évaluer le degré de maîtrise des savoir-faire enseignés.

Questionnaire individuel:

a) Qui dirige le va’a ? (1pt)
b) Quel est le rôle du “tare” ? (1pt)
c) Comment repèrer l’avant de l’arrière de la pirogue ? (1pt)
d) Comment se nomme le rameur qui se place tout à fait à l’avant ? (1pt)
e) Que faut-il vérifier avant d’embarquer ? (2pts)

Chaque questionnaire peut rapporter au maximum 6 points par élèves. Une équipe de 6 rameurs peut donc obtenir un maximum de 36 points soit 36 secondes que l’on pourra déduire du temps cumulé des 3 parcours.

Cela est donné à titre d’exemple, vous pourrez modifier le questionnaire et le nombre de secondes déduisibles selon que vous souhaitez donner plus d’importance aux connaissances ou aux savoir-faire.

Autre possibilité d’évaluation :

Le trait rouge peut-être déplacé vers la droite ou la gauche selon que l’on privilégie la performance ou les connaissances

Niveau 2 | Débutant

Situation de référence Séquence N° 2 – Séance 123 4, 5 6

A ce niveau les élèves savent diriger la pirogue, agir avec efficacité pour la propulser, maîtriser le ressalage (ou remise à flot). Le degré d’autonomie autorise un travail sur un espace plus important. La situation de référence, pour ce niveau, orientera le travail vers plus de maîtrise des savoir-faire spécifiques ainsi que vers une gestion de l’énergie sur des efforts de plus longue durée.

SITUATION DE RÉFÉRENCE

Matériel :
2 va’a ono . Réaliser un trajet en triangle ou en épingle (selon le plan d’eau), avec un changement de place des rameurs en cours de parcours, en pleine eau. Ce changement se fait obligatoirement en sautant à l’eau et en décalant les postes d’un cran : le 1 prend la place du 2, le 2 celle du 3, …… le 6 celle du 1. Ce trajet comporte 3 virages avec le balancier intérieur au virage. Le contrat est le suivant : après quelques essais chronométrés l’équipe doit être capable de fixer le temps qu’elle espère pouvoir réaliser à la fin de la séquence.

Critères de réussite
Évaluer la performance avec une marge d’erreur de 10% de plus ou de moins.

Exemple : sur un parcours où le temps annoncé serait de 10 minutes, l’équipe sera en situation de réussite si le temps réalisé est compris entre 9 minutes et 11 minutes.
Respecter les conditions de réalisation, et ne pas toucher les bouées dans les virages.

Cela suppose :

  • une maîtrise de la manière de remonter en pleine eau dans la pirogue
  • une maîtrise des trajectoires donc des savoir-faire des peperu (au moins deux par équipe puisqu’il y a un changement de poste)
  • une gestion de l’énergie, la durée de l’effort pouvant se situer entre 7 et 12 minutes.
  • apprécier les problèmes rencontrés et la marge de progrès
  • coopérer et agir en équipe.

Plan de la séquence 2

1ère séance : mise en œuvre de la situation de référence
2ème séance : travail par atelier : le virage – fournir un effort peu intense de longue durée
3ème séance : travail par atelier : le départ – le changement de place des rameurs. + reprise de la situation de référence =évaluation intermédiaire
4ème séance : même thème de travail que la 2ème
5ème séance : même thème de travail que la 3ème
6ème séance : reprise de la situation de référence, évaluation finale


Séquence N °2

SÉANCE n°1 :
Mise en œuvre de la situation de référence

Pour la mise en œuvre de la situation de référence la classe est organisée en 4 équipes de 6 rameurs
Le matériel nécessaire : 2 va’a ono – 1 bateau de sécurité – 2 ou 3 bouées – rames et gilets de sauvetage.

1) Échauffement et reprise de contact avec l’activité : navigation sur le plan d’eau sur un parcours proche du bord de manière à pouvoir effectuer des changements rapides d’équipage.
2) Présentation de la situation de référence : il s’agit pour les élèves de réaliser le parcours que vous leur montrer sur un schéma. Faire repérer le parcours sur le plan d’eau. Par écrit vous présentez les consignes et vous les explicitez.

But de l’activité pour les élèves sur cette situation de référence : réaliser le meilleur temps possible pour effectuer ce parcours dans sa totalité.

But pour les élèves sur la séquence : améliorer le temps réalisé et évaluer le temps qu’ils pensent être capables de réaliser au milieu et à la fin de la séquence.

Organisation : 2 équipes vont ramer, les 2 autres auront la fiche d’observation suivante à remplir:

ÉQUIPE A : TEMPS RÉALISÉ TEMPS
Départ au 1er virage
Pour le 1er virage
Du 1er virage au 2ème virage
Pour le 2ème virage
Du 2ème virage au 3ème virage
Pour le 3ème virage
Du 3ème virage à l’Arrivée
TOTAL

Le maître a le chronomètre, il annonce les temps au fur et à mesure du déroulement du parcours. La précision des temps est importante, ils serviront de critères de réussite et seront des indicateurs pour fixer les objectifs de travail des différentes équipes.

Lorsque les 4 équipes auront réalisé le parcours, une analyse précise des fiches doit permettre :

  • d’apprécier les différences entre équipes
  • d’apprécier les différences entre les temps intermédiaires
  • de fixer les objectifs de travail en fonction de ces observations

Quelques éléments d’analyse :

  • comparaison des temps entre le premier et le deuxième parcours en ligne droite : logiquement le premier parcours sera moins rapide à cause du départ. Il faudra chercher à réduire cet écart par un travail du départ : mise en action rapide de tous les rameurs, choix d’une fréquence rapide pour lancer la pirogue, coordination immédiate des actions…
  • le temps de réalisation des virages devrait être sensiblement le même. En cas d’écarts significatifs il faudra faire porter le travail sur le perfectionnement du virage.
  • la différence de temps entre le 2ème parcours en ligne droite et le 3ème est normale ( en effet dans le 2ème il y a un changement de place des rameurs). Le travail portera sur la réduction de cet écart par une amélioration des savoir-faire au niveau de la technique de changement des rameurs.

Remarque : le dessalage ( ou chavirage ) est un événement prévisible, surtout dans les manœuvres du virage. Si tel est le cas il faudra proposer à l’équipe concernée de refaire le parcours et en tirer des objectifs de travail .

4 Jeu de la pêche aux perles.
Deux pirogues sont sur le plan d’eau + le bateau de sécurité.
Depuis ce bateau le maître lance dans l’eau des “perles”(bouteilles vides et fermées, …).
but du jeu : être l’équipe qui récupérera le plus de perles.
consignes : ramasser les “perles” du coté balancier sans sauter à l’eau
variables : autoriser les élèves à sauter à l’eau pour récupérer les “perles”

A l’issue de cette séance, chaque équipe aura probablement manifesté des “points forts” et des “points faibles”. Il est donc évident que les objectifs de travail ne seront pas nécessairement les mêmes.

Pour ces raisons les prochaines séances se feront sous forme d’ateliers proposés par le maître ou conçus par le maître et les élèves.


SÉANCE N °2 :
Travail par atelier : le virage – fournir un effort peu intense de longue durée

Objectifs : Être capable de gérer un effort, de réaliser un virage avec précision de la trajectoire et conservation de la vitesse.

Organisation : Mise en place de 2 ateliers : Atelier 1 = endurance – Atelier 2 = virage

ATELIER 1 ATELIER 2
Amélioration de la qualité d’endurance
Atelier autonome

Situation  : 2 équipes vont travailler en alternance avec 1 va’a ono.

Parcours d’une bouée à une autre sur un aller-retour. Chaque équipe réalisera 3 fois le parcours avec entre chaque essai un temps de repos égal au temps mis par l’autre équipe pour faire son propre parcours.
(Principe du travail de l’endurance avec alternance d’effort et de contre-effort)

Pour être efficace, la durée de l’effort doit être au moins de 3 minutes. Pour des raisons de gestion du temps il est souhaitable qu’il ne dépasse pas cependant 6 minutes. Une distance d’environ 900m correspond à ce temps.

L’équipe au repos chronomètre le temps mis par l’autre équipe pour effectuer le parcours.

Critères de réussite :
– pour chaque équipe, réaliser des temps similaires à chaque passage.

Améliorer la trajectoire et réduire la durée du virage

Situation : 2 équipes, à tour de rôle s’essaient à réaliser un virage dont la trajectoire est précise.

Comparez les essais et faire apparaître les critères de réalisation :

CRITÈRES DE RÉALISATION

  • Placement de la pirogue par rapport à la bouée 1: serrer de trop près la bouée 2 en début de virage fait terminer le virage à l’extérieur de la bouée 3.
  • Déclenchement du virage avant que la pointe de la pirogue n’atteigne la bouée 2 : déclencher le virage trop tard fait augmenter la distance parcourue.
  • L’idéal étant que le balancier frôle la bouée 2
  • Situation de la pirogue par rapport à la bouée 3 à la fin du virage.
  • Veiller à ce que peperu et faahoro n’agissent pas simultanément du côté opposé au balancier : dessalage ( ou chavirage ) en vue !

De nombreux essais seront nécessaires pour parvenir à une trajectoire correcte. De plus, la situation de référence impose qu’au moins deux rameurs de l’équipe passent au poste de peperu ; il faudra donc que dans les différents essais le peperu change.


Séance n°3 :
travail par atelier : le départ – le changement de place des rameurs. + reprise de la situation de référence
= évaluation intermédiaire

Poursuite du travail par atelier pour les apprentissages suivants :

Échauffement :

Reprise du jeu la “pêche aux perles”. On donnera comme consigne de ramasser les perles en sautant à l’eau. Cela suppose bien évidemment de remonter à bord et donc pose le problème du comment ?

Critères de réussite :

  • ramer tous ensemble dès le signal
  • suivre la “cadence” donnée par le faahoro
  • changements coordonnés par le tare

Au milieu de la durée prévue pour les situations d’apprentissage, faire le changement d’atelier.
La fin de la séance est réservée à la mise en œuvre de la situation de référence : le maître portera sur un tableau les temps réalisés lors de la première séance. Chaque équipe devra annoncer le temps qu’elle espère réussir ce jour. Évaluation intermédiaire selon le même procédé que pour la première séance.

Organisation :

2 équipes vont ramer, les 2 autres auront les fiches d’observation suivantes à remplir .

ATELIER 1 :
Changement de place des rameurs en pleine eau
Atelier dirigé
ATELIER 2 :
Prendre un départ rapide
Atelier autonome

Situation :

Un va’a ono – le maître au bord. – 2 bouées pour délimiter la zone de travail.

Sur un parcours parallèle à la plage mais en pleine eau. L’idéal étant  que les élèves aient de l’eau jusqu’aux épaules.

But :

Dans un temps, le plus bref possible, le faahoro (le n°6) et le n°5 vont aller prendre la place du peperu, donc du n°1 pour le 6 et du n°2 pour le 5.

Consignes :

Au signal du tare, le n°6 et le n°5 sautent à l’eau côté balancier et remontent le plus vite possible à la place du n°1 et du n°2.

Dans le même temps les numéros 1,2,3,4 se décalent vers l’avant du va’a pour prendre les places laissées libres par les 6 et 5. (interdiction formelle de se mettre debout)

En faisant plusieurs passages successifs tous les élèves se trouveront en situation de changer de place par un passage aquatique.

Technique pour remonter à bord : cet exercice est parfois difficile pour les élèves lourds et peu toniques. En effet, il faut prendre appui avec les mains sur le bord du va’a, se hisser à bord dans un mouvement de rotation du corps pour se retrouver dos au va’a et poser les fesses sur le siège.

A noter que le port du gilet de sauvetage rend la tâche parfois plus compliquée, surtout si ce gilet est assez volumineux. Cependant ce savoir-faire est nécessaire en cas de dessalage (ou chavirage) en pleine eau.

Dans cette situation, les élèves peuvent prendre appuis au fond, ce ne sera plus le cas lorsque le va’a s’éloigne du bord.

Situation :

Un va’a ono – deux bouées distantes de 150 mètres environ- 1 chronomètre – une équipe sur l’eau, l’autre à terre.

But :

réagir au signal donné par l’équipe à terre et parcourir la distance d’une bouée à l’autre dans un minimum de temps.

Consignes :

    • avant le signal, le faahoro place sa rame d’un côté et tous les autres la place de manière à alterner: voir schéma . (vue du dessus)
    • au signal tous les rameurs se mettent en action simultanément.
    • le faahoro donne le rythme spécifique du départ : la fréquence est élevée, le trajet des rames dans l’eau est assez court et peu profond. cette “cadence” permet de lancer le va’a. Pour les rameurs adultes il permet de le faire déjauger.
    • le tare assure le changement de côté.
      remarque : cette fréquence ne peut être soutenue pendant longtemps.
  • l’équipe à terre chronomètre le temps réalisé du signal de départ à l’arrivée : nez du va’a à hauteur de la bouée.

ÉQUIPE A : TEMPS RÉALISÉ TEMPS
Départ au 1er virage
Pour le 1er virage
Du 1er virage au 2ème virage
Pour le 2ème virage
Du 2ème virage au 3ème virage
Pour le 3ème virage
Du 3ème virage à l’Arrivée
TOTAL

SÉANCE N °4 (CF. SÉANCE 2)
et 5 (CF. SÉANCE 3) :

Reprise du travail par atelier. Dans ces séances on laissera plus d’initiative aux élèves : ils pourront choisir l’atelier ( virage – endurance – changement de place ou départ) en fonction des problèmes constatés lors de la dernière prise de performance.

Des situations ludiques sont à proposer en rapport avec les objectifs de cette séquence :

  • manœuvres et endurance : le jeu du chat et de la souris
    • un va’a ono traîne derrière lui, au bout d’une corde, un ballon de basket dans son filet. L’autre va’a doit tenter de toucher le ballon avec son avant.
  • manœuvres et endurance : différentes formes de relais
    • relais slalom
    • relais déménageurs : aller jusqu’au bateau suiveur, prendre un objet donné par le maître et le ramener à terre. But du jeu : avoir le maximum d’objets à la fin du temps de jeu.
    • relais avec changement de rameurs : changer trois rameurs à chaque aller-retour, les remplaçants sont dans l’eau. But du jeu : Être l’équipe la première à avoir terminé 3 aller-retours.

Séance n°6 :
Reprise de la situation de référence, évaluation finale

C’est la dernière séance de la séquence.

L’échauffement se fera librement. La situation de référence sera proposée deux fois dans la séance selon les modalités que vous connaissez.
L’évaluation se fera à 3 niveaux :

  1. le temps de la performance sera comparé à celui annoncé (+ ou – 10%)
  2. le temps de chaque équipe sera comparé, pour classement
  3. le meilleur temps de chaque équipe sera comparé au 1er temps et au 2ème temps réalisés par cette dernière pour situer la marge de progrès.

Projet de classe type

THÈME : CONNAÎTRE LA MER

  • LA MER ET LES HOMMES :
    • La mer agent de liaison entre les peuples
    • La mer source de nourriture
    • La mer et l’environnement
  • LA MER MILIEU ACTIF :
    • les mouvements de la mer : marées, vagues
    • géographie physique : les côtes, oceans
  • LA MER MILIEU VIVANT:
    • la faune
    • les animaux fixes : corail, récif
  • LA MER ET LES LOISIRS
    • les différents bateaux
  • LA MER ET LES SPORTS
    • les grandes courses de pirogues

QUELQUES OBJECTIFS DE TRAVAIL

Connaître les éléments constitutifs du lagon :

    • Sciences : La faune, la flore : les coraux, le récif, les passes, le platier, les poissons, …
    • Sciences-Géographie : connaître la mer : composition de l’eau, les courants : trouver le moyen de repérer la direction du courant, en évaluer la force, expliquer son origine.
  • Mathématiques : dresser le plan de la zone d’évolution : à partir d’une photo aérienne, d’une carte IGN, des éléments relevés sur le plan d’eau lui-même (balises : comprendre leur utilisation, leur code, etc…)

Connaître son passé :

    • Histoire : les migrations, les moyens de transport
    • Sciences : construction des pirogues modèles réduits : aumoa – titiraina
  • Éducation physique et sportive : utilisation des aumoa et titiraina en lagon sous forme de courses. cf document USEP

ORGANISATION DE L’ACTIVITE

Rôle des intervenants – Règles de sécurité

RÔLE DE CHAQUE INTERVENANT

L’instituteur

    • Il participe à l’organisation
      • avant la séance par la constitution de groupes, la distribution des rôles avec notamment un responsable des rames, un responsable des gilets, des écopes.
      • pendant la séance en veillant au respect des règles de sécurité, au respect des consignes,…
      • après la séance en organisant le rangement du matériel, le rinçage des gilets et des rames, le portage des pirogues.
    • Il procède à l’analyse
      • après la séance, sur place ou en classe, il reprend le déroulement de la séance pour faire le point sur le fonctionnement du groupe, le respect des tâches attribuées aux uns et aux autres.
  • Il structure les contenus
    • avant la séance, en situant la séance dans le cycle, en reprenant le vécu de la séance précédente, en fixant le thème de la séance à venir.
    • pendant la séance, en recentrant l’attention des enfants sur le thème retenu.
    • après la séance, en faisant parler, écrire ou encore dessiner autour d’incident (dessalage involontaire), ou sur le thème donné à la séance.

En résumé

* Le maître est organisateur : aider la classe à acquérir une autonomie dans la mise à l’eau des pirogues, la vérification du matériel et l’application des règles de sécurité.

* Le maître enseigne : il participe activement à l’enseignement, soit comme responsable pédagogique de la séance, soit comme soutien de l’animateur sportif.

* Le maître assure la sécurité : s’il est titulaire du permis A, il peut  être sur le bateau de sécurité, pendant que l’animateur sportif assure la mise en place et l’animation de situations pédagogiques.

Pour une bonne répartition des tâches, il est nécessaire que l’enseignant et l’intervenant extérieur soient d’accord sur les rôles, les objectifs et les contenus : une discussion en début de cycle s’impose.

Rappel important : chaque maître demeure constamment responsable des élèves qui lui  sont confiés, ceci, même pendant le temps où les élèves sont avec l’animateur sportif. (Extrait des textes réglementaires)

L’intervenant extérieur

Animateur sportif, membre de club, parent d’élève : Il est généralement le technicien, celui qui transmet un savoir-faire. Selon les cas, il sera conseiller technique, responsable de la sécurité ou animateur. Il est une personne ressource dont l’implication pédagogique sera modulée en fonction des objectifs et des situations proposées.